Coucou belle Créatrice !
Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler du regret le plus fréquent des personnes en fin de vie…
Selon Bronnie Ware, une infirmière en soins palliatifs qui a conseillé des mourants dans leurs derniers jours et qui a écrit le livre « Les 5 regrets des personnes en fin de vie », le regret le plus fréquent est:
« J’aurais aimé avoir le courage de vivre une vie fidèle à moi-même, pas la vie que les autres attendaient de moi. »
Pourquoi je pensais à celà?
Et bien l’autre jour, j’étais dans la voiture avec mes filles quand la chanson Purple Rain de Prince est passée à la radio – le jour même où j’avais reçu un beau message du professeur de surf d’Océane me disant de « Ne jamais abandonner mes rêves ».
J’ai donc commencé à expliquer aux filles comment Prince avait été hué par la foule lors d’un concert des Rolling Stone tout au début de sa carrière et que malgré tout il n’avait pas renoncé à ses rêves d’être artiste. Il avait vraiment son style bien unique qui ne plaisait pas à tout le monde, et pourtant… il a fait une carrière brillante et était un artiste extraordinaire, qu’on l’aime ou non. Et danser un slow sur Purple Rain… oh meu Deus !!!!! 💜 🔥☺️
Le fait est qu’il y aura toujours des gens qui aiment ce que vous faites et d’autres qui n’aiment pas. Et il y aura toujours des gens pour vous critiquer, vous juger ou vous mettre une étiquette.
Laissez-moi vous raconter une histoire…
Mes années d’école
Aussi loin que je me souvienne, tout au long de ma scolarité, les profs marquaient sur mes bulletins de fin de trimestre que j’étais une élève studieuse MAIS réservée. Une fille réservée – oui, c’était moi. Parce que j’avais peur que les autres se moquent de moi si jamais je donnais la mauvaise réponse. Je ne participais donc jamais en classe et j’étais terrifiée si le prof me demandait quelque chose !
Mon rêve était de travailler dans l’industrie du tourisme. L’année de mon bac, j’ai donc postulé dans une école pour faire un BTS Tourisme et comme il se doit, je suis allée voir mes profs pour avoir leurs appréciations et recommandations sur mon dossier. Je n’oublierai jamais ma prof d’anglais qui a levé les yeux au ciel et a souri quand je lui ai dit que je voulais faire un BTS tourisme. Elle a écrit dans mon dossier que j’étais très timide. Je n’ai pas été acceptée dans cette école. Mais je n’ai pas abandonné mon rêve.
J’ai fini par aller à la fac pour faire un DEUG de civilisation et littérature anglaise et américaine. Ça ne m’intéressait pas du tout et lorsque j’ai eu l’occasion de partir en Irlande avec une amie, je n’ai pas hésité.
Une nouvelle vie en Irlande
À mon arrivée en 1996, j’ai commencé un travail de serveuse au Blue Haven, un bel hotel de Kinsale dans le comté Cork. Puis, en 1998, j’ai eu l’opportunité de rejoindre une entreprise de guides touristiques à Dublin qui m’a formée comme guide. La jeune fille timide et réservée allait parler au micro devant tout un bus de touristes…
Mon premier tour était un circuit scolaire, avec un autocar français – quelle expérience ! Je découvrais l’Irlande en même temps que le groupe !
Mais je me suis bien débrouillée et j’ai entamé mon deuxième circuit : un groupe d’enseignants à la retraite !
La courbe d’apprentissage
Mon deuxième tour n’a pas été aussi agréable que le premier… Les clients avaient tous leur guide de poche, avaient étudié autant que possible avant d’arriver et n’arrêtaient pas de vérifier tout les faits que je leur donnais dans leur livre. Pour être honnête, je n’avais pas assez d’expérience ou de connaissances pour les guider. Ce n’était que mon deuxième tour… L’accompagnatrice, une prof d’anglais à la retraite, n’arrêtait pas de se plaindre. Elle voulait faire plus de visites qui n’étaient pas incluses dans l’itinéraire, et j’avais beau faire tout ce que je pouvais pour elle, ce n’était jamais assez. Nous avons fait le tour de l’Irlande en 10 jours et j’ai vraiment fait de mon mieux.
Dès son retour en France, elle a déposé une plainte pour obtenir un remboursement. Elle a écrit une longue lettre expliquant à quel point j’étais nulle. Elle a dit que mon français était mauvais, que mes compétences de guide touristique étaient épouvantables et que je ferais mieux de changer de carrière !
Je n’avais que 23 ans. Pour la première fois de ma vie, j’avais trouvé un travail qui me plaisait vraiment. Pour la première fois, je sentais que j’allais faire quelque chose de ma vie et que je n’allais plus galérer comme avant. J’avais un feu intérieur tellement puissant que personne ne pouvait m’arrêter. Et il était hors de question que j’abandonne.
J’ai reçu la moitié de mon salaire pour ce tour, mais ce n’était pas grave.
Au lieu de changer de travail comme le suggérait l’accompagnatrice, j’ai décidé de faire quelques changements et de rester fidèle à mon rêve et ne jamais abandonner !
Tout d’abord, à partir de ce jour, j’ai dit à tous mes groupes que j’étais franco-irlandaise, avec une mère irlandaise de Cork et un père français de Bretagne (la moitié était vraie !). Par la suite, PERSONNE n’a jamais dit que mon français n’était pas assez bon. En fait, tout le monde trouvait qu’il était excellent ! Pourtant je n’avais pas changé de façon de parler…
J’ai également présenté mon petit « Livre des Souvenirs » et j’ai demandé à tous mes clients d’écrire un petit mot après chaque tour. Je pouvais ainsi l’utiliser en cas de plainte après un séjour. Le fait est que, pendant ce tour qui avait été difficile, personne ne s’était plaint, à l’exception de l’accompagnatrice, le reste du groupe était très agréable et semblait satisfait. Ce petit livre valait de l’or, et pour le reste de ma carrière, je n’ai plus jamais eu de problèmes, et en fait je n’ai jamais eu à l’utiliser.
Et puis j’ai étudié, BEAUCOUP. Tous les soirs, je préparais ce dont j’allais parler le jour suivant. Je connaissais toutes les dates, les faits et l’histoire de l’Irlande, à tel point que je pouvais parler pendant des heures sans avoir à consulter mes notes. Tout ce travail a porté ses fruits puisque je suis devenue, à l’époque, une des guides francophones les plus demandées et que je n’ai jamais manqué de travail.
Cette expérience m’a appris une leçon très importante : peu importe ce que les gens disent ou pensent, je dois rester fidèle à moi même et à mes rêves, ce que je fais depuis.
Je suis très reconnaissante envers cette accompagnatrice, grâce à qui j’ai appris cette leçon.
J’ai arrêté de guider à plein temps lorsque mes filles sont nées puis j’ai continué à suivre mon coeur en me formant dans les thérapies holistiques et cette année (2023) en commençant l’Académie. On pense certainement de moi que je suis instable dans mon travail parce que je me suis formée dans plusieurs domaines. J’aime apprendre et je continuerai à appendre tant que j’en ai le désir et probablement tant que je suis en vie.
Durant les 18 dernières années de ma vie, ma priorité a été nos filles, mais j’ai continué à travailler autant que possible, tout en étant présente pour elles. J’ai guidé ponctuellement, j’ai enseigné le français, créé un Centre de Bien-Être et pratiqué mes therapies de shiatsu, accompagnement à l’accouchement, massage grossesse et post-natal, massage bébé et esthétique. J’ai aussi épaulé mon mari dans ses projets, nous avons ensemble investi dans l’immobilier et nous avons eu des gites.
Je n’ai vraiment aucun regret de tout ce que j’ai fait et j’ai beaucoup de gratitude d’avoir pu le faire.
Aujourd’hui, j’encourage mes filles à suivre leur coeur et à faire ce qu’elles ont vraiment envie de faire, sans se soucier de ce que pensent les autres. Je ne les pousse pas à faire des longues études pour avoir un « bon » travail mais plutôt à trouver quel travail va les rendre heureuses, vu qu’on y passe la majorité de notre vie… Je leur dis qu’elles ne sont pas obligées de rester dans le même travail toute leur vie non plus, que tout est une expérience. Et je les encourage à viser haut. Je leur ai aussi dit de ne pas compter sur leur retraite du gouvernement mais plutôt de faire leur propre retraite en investissant le plus tôt possible dans l’immobilier, ce qui a fonctionné pour nous – après il y a d’autres manières d’investir, à elles de voir.
Notre vie est tellement précieuse qu’il faut en prendre soin et la vivre pleinement tout en restant à l’écoute de son coeur.
Votre vie est la VÔTRE, donc faites ce qui vous plaît !
Tissy
Note: je relis et corrige mes textes avant de les publier mais il est possible qu’il y ait quand même des erreurs et je m’en excuse. L’important est surtout le message que je souhaite faire passer.